mercredi 7 octobre 2009

Aude : Entre frilosité et peur des "représailles"...et pourtant, d'autres osent !

Les mouvements de chômeurs veulent être associés à la lutte contre le chômage
Basta ! - Par Rédaction (16 mars 2009)



Alors que les statistiques du chômage explosent avec la crise économique et sociale qui touche le pays, les associations de chômeurs réclament d’être associées à la politique de lutte contre le chômage et revendiquent de plus en plus leur place dans le débat social. Elles veulent notamment participer à l’administration du Pôle emploi pour éviter que l’ancienne ANPE ne devienne une machine à radier. Le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) a donc organisé l’occupation d’une agence parisienne de Pôle emploi.




Mardi 10 mars. 11 h 30. Une soixantaine de responsables et militants d’associations locales du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) venus de différentes régions ont investi l’agence parisienne Boucicaut du Pôle emploi de l’avenue Félix Faure, dans le 15e arrondissement. Jacqueline Balsan, vice-présidente de l’association, est venue de Montpellier « pour dénoncer les radiations, l’offre raisonnable d’emploi, le projet personnalisé d’accès à l’emploi ». Autant de dispositifs qui ne font que « stigmatiser encore davantage des personnes déjà fragilisées. Il faut sans cesse prouver que l’on cherche du travail, que les chômeurs ne sont pas des profiteurs du système. C’est une violence indescriptible que vivent les personnes que nous recevons dans nos associations de chômeurs. Elles sont au bout du rouleau… » Face à l’augmentation programmée du nombre de chômeurs, l’association craint que la machine à radier tourne à plein afin d’atteindre les « objectifs chiffrés totalement décalés ». Dans l’agence investie, la directrice, légèrement agacée, tente de faire sortir les journalistes, négocie avec le président du MNCP et finit par capituler, laissant les militants distribuer leurs tracts et prendre la parole.



« Nous ne sommes pas là pour empêcher les demandeurs d’emploi de faire leurs démarches, explique Marc Desplats, vice-président du MNCP, mégaphone en main. Nous voulons alerter sur le fait que nos centres d’accueil sont débordés, submergés par des gens qui se retrouvent dans des situations inextricables. Et puis, nous ne voulons plus être invisibles et que les décisions qui nous concernent soient prises sans nous ! »




Devant l’agence Boucicaut, les drapeaux du MNCP claquent au vent de mars, les passants sont abreuvés de tracts, on offre le café… À l’intérieur, l’ambiance reste plus feutrée et les chômeurs parisiens regardent l’agitation de loin. Ce qui ne surprend guère Chantal Gautier, venue de Saint-Gaudens pour cette action : « Ils sont dans leur agence et ils craignent les conséquences. Avec tout le matraquage médiatique qu’ils subissent, ils sont habitués à raser les murs. » De fait, c’est pour sortir les chômeurs de cette peur, de l’isolement, du repli sur soi mais aussi de la culpabilisation que les associations de chômeurs comme le MNCP, ou encore AC ! - Agir ensemble contre le chômage et l’APEIS, se mobilisent et appellent les demandeurs d’emploi à rejoindre les collectifs, à s’organiser pour mieux résister. Car pour Chantal, il n’y a pas de mystère : « Quand on est au sein d’un collectif, on a plus d’informations, on n’est plus seul face à la froideur de l’administration et on peut bien mieux défendre ses droits. » ...






Rejoindre la constitution des groupes dans l'Aude :
masalain@free.fr - 06 08 00 00 21  , à + Alain


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