lundi 30 novembre 2009

L'ASSURANCE MALADIE 50 secondes de lecture à couper le souffle.

Il faut, à la signataire, une bonne dose de courage pour avoir écrit ce texte en se nommant et demandant de le diffuser. à + Alain

"Pour combler le déficit de la sécu, nos chers gouvernants ont trouvé que le mieux, c'était encore de nous faire payer...
a) Dorénavant, sur une consultation médicale, nous versons 1 euro,
b) Nous sommes restreints lors de nos arrêts maladie ...
c) Nous devons consulter un généraliste avant de voir un spécialiste ...
d) Pour tout traitement de plus de 91 euro, nous en sommes de 18 euro de notre poche,
e) Taxe de 0,50c sur les boites
f)  etc.......
Toutes ces mesures sont destinées à combler le fameux trou qui est à ce jour de 11 milliards.
Or, savez-vous que :
a)  Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécu, n'est pas reversée. 7.8 milliards
b)  Une partie des taxes sur l'alcool, destinée à la Sécu, n'est pas reversée. 3.5 milliards
c)  Une partie des primes d'assurances automobiles destinée à la Sécu, n'est pas reversée 1. 6 milliards
d)  La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu, n'est pas reversée 1,2 milliards
e)  La part de TVA destinée à la Sécu n'est pas reversée. 2.0 milliards
f)  Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés 2.1 milliards
g)  Retard de paiement par les entreprises 1.9 milliards
En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de 20 milliards d'euros.
Conclusion, si les responsables de la Sécu et nos gouvernants avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd'hui        9 milliards d'excédent.
Ces chiffres sont issus du rapport des comptes de la Sécu.

Faites circuler ce message.
A force de tourner, il arrivera peut-être un jour sur le bureau d'une tête pensante censée passer son temps à gérer l'argent des contribuables.
Si les pouvoirs publics étaient vraiment convaincus qu'il nous faut consommer 5 fruits et légumes par jour pour sauver notre santé et donc l'assurance maladie, ils supprimeraient la TVA sur ces produits !
Cordialement. Evelyne DUBIN, Secrétaire Générale, Adjointe au Directeur Général
INDL - Institut National du Développement Local - Avenue Michel Serres 
BP 32 - 47901 AGEN Cedex 9
tél : 05.53.48.06.74 - fax : 05.53.48.06.71 - mob: 06.72.19.53.50 - mail: e.dubin@indl.fr "

samedi 28 novembre 2009

Le livre qui dynamite les idées reçues sur le travail


Dans "La France du travail", passionnant ouvrage d'économie critique paru récemment (éditions de l'Atelier), les chercheurs de l'Ires (Institut de recherches économiques et sociales, créé en 1982 pour nourrir la réflexion économique des syndicats) tentent une gageure : enfoncer un coin dans ces vraies-fausses idées reçues sur le travail, l'emploi et la précarité assenées tour à tour par plusieurs décennies de crise, la normalisation idéologique de la gauche dans les années 80-90 et, plus récemment, le slogan sarkozyste du “travailler plus pour gagner plus”.

Objectif collectif : «apporter des éclairages de longue durée sur les principaux sujets du débat social» en questionnant ces «fausses évidences assenées quotidiennement».
Tout y passe : pauvreté, protection sociale, restructurations. Les analyses les plus décoiffantes concernent l'analyse du marché du travail, l'emploi et le chômage. Les auteurs démolissent ces soi-disant évidences scientifiques qui se révèlent bien fragiles une fois confrontées à la réalité des chiffres : le lien mécanique entre la croissance et l'emploi, le bilan négatif des 35 heures ou la rigidité supposée du marché du travail, etc. Entretien à trois voix avec les auteurs : Florence Lefresne, Pierre Concialdi et Michel Husson.

A lire, donc,l'article 
et, si le coeur vous en dit, le livre tout entier
http://www.ires-fr.org/La-France-du-Travail,609
Merci à Emile pour les leins vers "mediapart" et l'IRES.
à + Alain

jeudi 26 novembre 2009

“To be or not to be chômeurs en 2010”

Les chiffres du chômage viennent d’être publiés, et sans surprise, toutes catégories confondues, nous atteignons le seuil des 4 millions de chômeurs. Et ce ne sont pas les dernières déclarations de François Fillon qui vont nous rassurer : seule une croissance à 2%, selon lui, pourrait « reconstruire l’emploi », alors, chômeurs et précaires : patientez !
Il ne s’agit plus d’être patient mais d’appliquer le plan d’urgence proposé par le MNCP depuis 8 mois, qui préconise notamment la création de 300 000 emplois, sur 5 ans, dans les secteurs d’utilité sociale et environnementale.
Chômeurs, précaires, ne restez pas invisibles, ne gonflez-pas seulement les files d’attente des Pôles Emplois, montrez-vous le 5 décembre en rejoignant la manifestation unitaire contre le chômage et les précarités.
A Paris, le 5 décembre,
départ Place de Stalingrad, à 14h

Contacts : Marc Desplats - Président
Tél. : 06 37 32 44 37

Les détails du Plan proposé par le MNCP, plus bas dans ce Blog... à +, Alain

mercredi 25 novembre 2009

Puissance cadres 31, débats et actions concrètes sur le "marché câché" ! ! !

Bien sûr, cette réunion est réservée aux seuls membre de l'association Puissance Cadres 31...mais je pense que l'idée et la dynamique qui est mise en oeuvre là est très intéressante et pourrait être dupliquée dans nos associations locales de chômeurs MNCP, même si ils ne sont pas tous "cadres"...


"Mardi 1er décembre, nous vous proposons une "soirée débat" sur le thème de :
"la problématique de l'âge sur le marché de l'emploi"
(problématique de la gestion de la pyramide des âges, les nouvelles dispositions mises en œuvre pour y remédier)
Jeunes diplômés, seniors ou entre ces 2 âges,
nous sommes tous confrontés à des argumentations mettant en cause notre âge pour justifier
le rejet de nos candidatures.
Comment répondre à ces objections ?
De quels moyens disposons-nous pour valoriser nos spécificités ?

Commencez à vous questionner pour que cette soirée soit la plus enrichissante possible.
Rendez-vous à la Maison des Associations à 17h30 - 81, rue Saint Roch, 31400 Toulouse -
Programme de la soirée :
17h30 : Accueil des membres
17h45 - 18h45 : Atelier par groupe d'âge => les membres seront sollicités pour réfléchir sur la problématique (discrimination par rapport à l'âge, dispositifs existants, leviers d'action, ...)
19h : Interventions, suivies par un échange et des questions/réponses, largement alimentés par le travail réalisé lors des ateliers.
Intervenants : Josiane Pelix, Pôle Emploi Cadres - Jean-Claude Ousset, Activ Séniors - Valérie Niebisch, AFIJ
20h : Apéritif
Afin que cette soirée soit la plus conviviale possible, nous vous demandons de réaliser des petits plats.
Si votre nom commence par une lettre de A à L, nous vous invitons à cuisiner du sucré ; de M à Z, du salé.
Merci de vous inscrire à cette soirée avant le lundi 30 novembre au soir (sur la BAL com com) en nous précisant votre âge pour la formation des groupes et le plat que vous souhaitez amener.
En espérant vous compter parmi nous mardi prochain,
Cordialement, La Commission Communication "

à + Alain

mardi 24 novembre 2009

Chômage : vous avez dit trois millions, M. Charpy ?

Posté par Robert le 23 novembre 2009
Alors que les chiffres du chômage pour le mois d'octobre sont attendus jeudi prochain, le directeur de Pôle emploi, M. Pierre Charpy, allume les premiers contre-feux. Au micro de LCI, il annonce que le nombre de chômeurs “restera en dessous de la barre des 3 millions inscrits en catégorie A”.
Vous avez dit “3 millions”, M. Charpy ? Soyons sérieux. Le directeur général de Pôle emploi est bien placé pour savoir que la barre des 4 millions de demandeurs d'emploi est sur le point d'être franchie. Où est passé le million manquant ? Ce ne sont pas les chiffres du chômage qui sont faux, ils disent ce que l'on veut bien mettre dans les catégories créées pour l'occasion. C'est leur utilisation qui constitue une manipulation flagrante de l'opinion.
En effet, le chiffre à prendre en compte pour avoir une idée plus conforme à la réalité est celui non de la seule catégorie A mais des catégories A, B et C, les catégories B et C étant les demandeurs d'emploi effectivement inscrits à Pôle emploi mais ayant décroché un petit boulot, un job provisoire ou n'importe quel emploi ne serait-ce que d'un jour dans le mois, déclaré à Pôle emploi. Bien qu'exerçant ce qu'on appelle officiellement une “activité réduite” ils n'en sont pas moins chômeurs. Et dans ce cas la France comptait bel et bien fin septembre 3 972 400 demandeurs d'emploi.
Que M. Charpy - ainsi que le gouvernement - cesse donc de manipuler volontairement les chiffres et qu'il nous dise comment il compte s'y prendre pour que l'organisme qu'il dirige assume sa mission de service public : assurer un revenu décent à tous les chômeurs et permettre leur retour à un emploi autre que précaire. Accessoirement cela consiste aussi à ne pas diffuser de fausses nouvelles en utilisant des chiffres exacts mais partiels.
* article paru sur Mediapart.
à + Alain

mardi 17 novembre 2009

La prime de Noël

La prime de Noël sera reconduite et versée à l'ensemble des ex-allocataires du RMI et de l'API.
Sont également concernés les chômeurs en fin de droits qui perçoivent l'ASS ou l'AER.
La prime sera versée par les CAF ou les MSA courant décembre.
Son montant sera de 152,45 euros pour une personne seule, 228,67 euros pour un foyer de deux personnes, avec 45 euros de plus pour chaque personne supplémentaire à charge.

à + Alain

La manifestation du 5 décembre se prépare à Toulouse, rdv lundi 23 novembre

Occupation d’ une agence commerciale d’ ERDF à Toulouse par des Précaires en lutte avec : le Comité Privés d’ emploi CGT, la Coordination des Intermittents et Précaires de MPyr, la CGT spectacle (Sammip), Droit au Logement, la CNT, le Mouvement national des Chômeurs et Précaires (MNCP).
Nous étions une cinquantaine de précaires et de salarié-es solidaires à investir aujourd’ hui lundi 16 novembre 09 l’Agence commerciale d’ ERDF place du Capitole à Toulouse
Après s’être retrouvé sur le lieu de RDV à Pôle Emploi Bachelier - Toulouse dont les portes nous ont été une nouvelle fois fermées, nous avons décidé, non sans avoir décoré les murs de cette agence, d’aller investir pendant plus de deux heures l’agence commerciale ERDF de la place du Capitole à Toulouse en solidarité avec les Agents ERDF-GRDF en lutte contre la privatisation de l’énergie.
Par cette action, nous avons rappelé qu’en tant qu’ usagers précaires nous défendons le service public, seul garant de l’accès à l’énergie pour les plus démunis et qu’à ce titre nous ne laisserons pas tomber les agents grévistes après leur éclatante victoire contre la privatisation au printemps dernier. Nous exigeons la réintégration immédiate du camarade licencié par GRDF (Rodolphe) et la levée de toutes les autres sanctions à l’encontre des grévistes mais aussi qu’ERDF-GRDF Suez procèdent aux 122 embauches promises lors de cette lutte.
À Toulouse comme ailleurs depuis des mois des précaires se mobilisent pour exprimer leur colère, défendre leurs droits et construire des solidarités. Le 5 décembre, des marches et de nombreuses initiatives contre le chômage et la précarité vont être organisées sur tout le territoire dans le cadre d’ États Généraux.
D’ici-là, partout actions et occupations vont se développer
Nous appelons tous les précaires (chômeurs, intérimaires, intermittents, saisonniers, retraités, étudiants,...), les salariés actifs ou privés d’ emploi à se rassembler pour débattre et agir
tous les lundi à 14 h devant
Pôle Emploi Bachelier (place Bachelier) à Toulouse
PROCHAIN RDV : LUNDI 23 NOVEMBRE



à + Alain

vendredi 13 novembre 2009

APPEL A MOBILISATION CONTRE LE CHÔMAGE ET LA PRECARITE

Lundi 16 novembre 2009 RDV 14 h. devant Pôle Emploi Bachelier à Toulouse
Nous ne sommes pas dupes !

Le Gouvernement avec l'aide de la plupart des médias nous fait croire que la crise serait partout, qu'elle serait responsable de tous nos maux et que nous devrions encore faire de nouveaux sacrifices. Pourtant il n' a jamais été produit autant de richesses en France et dans le monde
La vérité est que la richesse produite sert de plus en plus à "rémunérer" les actionnaires, les dirigeants des grands Groupes et prédateurs en tout genre et de moins en moins à satisfaire les besoins sociaux de tous.
Pour augmenter les profits, on rentabilise à outrance, on licencie à tour de bras, on précarise, le chômage flambe, les conditions de vie de celles et ceux qui ont un emploi se dégradent de jour en jour.
Et dans le même temps, des pans entiers de notre bien commun, les services publics (France Télécom, EDF, GDF, la Poste, l' Université, le Rail,...), sont sacrifiés sur l' autel du libéralisme pour être vendus à des sociétés privées tandis que les droits sociaux de tous (protection sociale : sécu, chômage,...) ne cessent, eux aussi, d'être démantelés.
Pôle emploi est bel et bien au centre de toutes ces attaques dans le cadre de la politique anti-sociale menée par le gouvernement et le patronat.
A Toulouse comme ailleurs depuis des mois des chômeurs, des précaires et des intermittents se mobilisent pour exprimer leur colère et défendre leurs droits.
De nombreuses agences ont déjà été investi à Rennes, Paris, Alençon, Marseille, Lyon,.....
Le 5 décembre, des marches et de nombreuses initiatives contre le chômage et la précarité vont être organisées sur tout le territoire dans le cadre d' Etats Généraux.
D'ici-là, partout actions et occupations vont se développer !
Nous appelons tous les précaires ( chômeurs, intérimaires, intermittents, saisonniers, retraités, étudiants,....)
les salariés actifs ou privés d'emploi à se rassembler pour débattre et agir
TOUS LES LUNDI
RDV à 14h devant l'agence Pôle emploi Bachelier (place Bachelier) à Toulouse
RESISTANCE !
LES PRECAIRES EN LUTTE avec le Comité Privés d'Emploi CGT, Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP), la Coordination des Intermittents et Précaires de Midi-Pyr, la CGT spectacles (Sammip), Droit au Logement (DAL)

à + Alain

vendredi 6 novembre 2009

Réforme des collectivités territoriales : un nouveau hold-up aux dépends du monde associatif ?

Article publié par www.association1901.fr 
reçu par "news letter".Posted: 05 Nov 2009 05:30 AM PST

Il y avait eu ce papier de l’Observatoire des subventions, à propos duquel je m’étais demandé s’il s’agissait d’un gag (surtout en voyant la photo) : une proposition de loi d’un jovial parlementaire visant à limiter les subventions octroyées aux associations 1901 en trop bonne santé financière.
Récemment, j’ai reçu dans ma boite aux lettres une missive alarmiste de mon conseiller général. A le lire, l’heure est grave : on veut démanteler le département, ou pas vraiment, mais on va lui enlever sa compétence générale.
La clause de compétence générale permet aux collectivités territoriales quelles qu’elles soient (commune, département, région) d’intervenir dans n’importe quel domaine pourvu qu’il soit jugé d’intérêt local.
Ainsi, avec la réforme des collectivités territoriales, les interventions financières du Conseil Général ne seraient plus autorisées que pour la liste limitative des compétences obligatoires (action sociale, développement économique, enseignement, transports).
En dehors de ces domaines, les marges de manœuvre de la collectivité seraient réduites, voire inexistantes, comme par exemple pour le sport ou la culture. Les élus de montagne sont sont déjà insurgés contre cette réforme.
En ce qui concerne le sport associatif français, le CNOSF confirme bien que la suppression des financements départementaux représenterait -selon la lettre du cadre territorial- un manque à gagner de l’ordre d’un milliard d’euros par an, qui devrait être compensé par un effort des communes, qui assurent déjà la plus grosse partie du financement territorial du sport (8 milliards).
Il faut se souvenir que les départements et les régions contribuent au budget des associations loi 1901 à hauteur de 15 % environ (sur un budget total annuel de 60 milliards), selon les chiffres du paysage associatif français.
Cela pèse bien 10 milliards et une partie de ces sommes est attribuée sous forme de subventions à des association loi 1901, au titre de la compétence générale du département…

à + Alain

Recherche d'emploi : travailler le marché caché ! ! !

Voilà un article, certes un peu long, qui nous conforte dans l'idée qu'un travail actif sur le relationnel est plus efficace que la démarche classique d'envoi de CV tous azimuts.
Le recrutement reste très artisanal
L’étude publiée par le Centre d’études de l’emploi montre une réalité du recrutement très éloigné des discours des professionnels du secteur. Les entreprises pratiquent un recrutement a minima pour minimiser les coûts de recherche du bon candidat. Pas sûr qu’elles le trouvent toujours, même si elles se déclarent massivement satisfaites.
C’est un peu la face cachée du recrutement. On sait tout ou presque des difficultés rencontrées par Pôle Emploi pour faire coïncider l’offre de travail et la demande des entreprises. De même, les demandeurs d’emplois croulent sous les conseils dispensés par les consultants de toute sorte… qui feront bientôt de la France un pays où il y a autant de domaines de coaching que de sortes de fromages. En revanche, l’avis des entreprises sur les procédures de recrutement est moins étudié. Raison de plus pour lire avec attention l’étude de Guillemette de Larquier publiée récemment par le Centre d’études de l’emploi (*), s’appuyant sur l’enquête Offre d’emploi et recrutement. Ce travail académique est riche d’enseignements sur les méthodes de recrutement des entreprises.
Ne pas avoir trop de candidats, un impératif
Les entreprises ne passent pas nécessairement du beaucoup de temps pour trouver « le bon » candidat. Ainsi, près d’une TPE sur deux n’a qu’un candidat pour un poste donné. La proportion est encore d’un quart des TPE pour les recrutements dans des entreprises de plus de 250 salariés. A l’inverse, les recrutements pour lesquels plus de 10 candidats sont mis en concurrence pour un seul poste, sont, à l’inverse, très rares. Cela représente un recrutement sur 10 dans les TPE et un tiers dans les grands établissements.
L’entreprise sera d’autant plus pointilleuse dans sa recherche que la durée du lien sera courte (pour un CDD, on arrête plus vite la procédure que pour un CDI) et avec le caractère stratégique du poste à pourvoir. Plus le recrutement est sensible, plus on verra relativement un plus grand nombre de candidats.
Des recrutements pas très pros mais économes
L’analyse des données recèle un véritable scoop. Le recrutement tel qu’on l’imagine avec formalisation du poste, petite annonce, tri de CV, entretiens ne concernent que 15 % des embauches. Au contraire, 4 recrutements sur 10 se font de manière artisanale, quasiment au doigt mouillé : pas de description rigoureuse du poste, ni de tri de CV. Un entretien et le candidat devient collaborateur. Evidemment, cette rapidité s’explique : 35 % des recrutés sont déjà connus d’une personne dans l’entreprise. En se dispensant de recherches, les entreprises font des économies importantes.
D’où un paradoxe souligné par l’auteur : alors qu’on pourrait imaginer que la satisfaction croît avec le degré de professionnalisation du recrutement, c’est le contraire qui prévaut. Le recrutement est déclaré difficile par 16 % des entreprises interrogées. La proportion monte à 29 % quand le candidat n’est pas connu. Recruter un candidat « familier » minimise le risque d’être déçu.
Satisfaction sur la personne du recruté
Cette stratégie semble payante si on regarde maintenant la satisfaction des entreprises. En effet, 79 % des recrutements en CDD « n’ont pas posé de problèmes particuliers ». La satisfaction monte même à 90 % quand on demande l’avis des entreprises sur la personne recrutée elle-même.
Plus surprenant encore, l’absence de choix renforce la satisfaction sur le processus (par impossibilité de comparer avec les candidats évincés ?). Finalement, la rareté des candidatures est moins un problème que l’abondance. Cette dernière engendre des coûts et peut-être une sorte d’angoisse sur la nécessité de faire un bon choix. Le rêve d’un recruteur apparaît alors : avoir un candidat recommandé, sans avoir à mettre en branle une procédure de recrutement coûteuse et incertaine. De quoi détendre les candidats à un entretien d’embauche… en attendant des résultats plus détaillés selon les profils du poste recherché.
(*) Connaissance de l’emploi numéro 70 des entreprises satisfaites de leurs recrutements par Guillemette de Larquier de l’Université de Nanterre.
Christophe Bys Dernière modification le 02/11/2009, publié par emploi-pro.fr.

à + Alain